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Acceptation, et non  pas compensation 

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De nos jours, même si on imagine que les qualités de vie s'améliorent, il n'en reste pas moins que le stress est omniprésent. Stress, manque de temps, manque d'argent, malbouffe... Les inégalités dans ce pays se creusent de plus en plus et accentuent donc les problèmes dans les rapports humains. C’est alors que l’anxiété, le manque de confiance en soi, augmentent, et en découle le sentiment de solitude profonde (seul ou entouré). Il est bien connu que l’être humain a beaucoup de mal avec la solitude : il souffre, et a donc besoin de combler ce vide. Il va alors manger, boire, se droguer, regarder son téléphone, recourir à tout ce qui va étouffer ce mal-être intérieur mais sans pour autant chercher à l'accepter, à le comprendre pour ce qu'il est. Il va l'enfouir, car l’affronter demande beaucoup d’énergie, de patience, et de résilience :

« La nourriture et les divertissements sont pour beaucoup d'entre nous un moyen de fuir la souffrance. Nous nous sentons si seuls, si tristes, tellement vides et frustrés ; nous vivons dans une telle peur que nous essayons de combler ces états d'âme avec un film ou un sandwich. C'est notre façon de gérer le malaise, si profond en nous. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour refouler notre douleur, notre désespoir, la colère, la dépression. Alors, nous écoutons de la musique, nous ouvrons le réfrigérateur pour manger quelque chose, nous prenons un magazine; bref, nous consommons. Et même si une émission de télévision n'est pas intéressante, nous continuons à la regarder parce que c'est toujours mieux que de devoir affronter notre malaise, ce mal-être si fortement présent en nous. »

Ce qui est dit dans cet extrait, nous l'avons tous vécu, et le vivons tous. Il serait malhonnête de dire le contraire. Il est très difficile de nous retrouver face à nous-mêmes. Après, il n'est pas question de supprimer tous les plaisirs cités ci-dessus... Il ne s'agit pas de ne jamais regarder un film ou de ne jamais manger un repas bien gras... Là où naît le danger, c'est quand ces distractions deviennent des échappatoires, des pansements, des moyens de fuir le réel, l'instant présent, de ne pas se mesurer à la réalité. Il est important de ne pas confondre plaisir, et soin par le plaisir. Car, malheureusement, ce soin ne sera pas efficace sur le long terme, et se retournera bien vite contre nous. Si nous nous sentons mieux après avoir fumé une taffe, ça nous aura probablement apaisés pour quelques instants, en stimulant la sécrétion d’hormones à effet immédiat. Néanmoins, la base du problème reste inchangée, et non résolue. Et, un jour où l'autre, il faudra bien s'y pencher...

Citation Thich Nhat Hahn, "Prendre soin de l'enfant intérieur".

#reflexion

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